Andrew Taylor Still (1828-1917), le fondateur
Still est fils d'un pasteur méthodiste. A cette époque, celle de l'Amérique des pionniers et dans le Middlewest américain, les prêcheurs pratiquent également la médecine qui s'apprend essentiellement par compagnonnage auprès d'un praticien.
Le jeune Andrew apprend donc en pratiquant avec son père, notamment auprès des indiens Shawnees dont il a la charge.
Au cours de la Guerre de Sécession (1861-1865), il est marqué par son impuissance à soulager son semblable.
A son retour, il découvre avec stupeur que dans les régions où les médecins sont moins nombreux, il y a beaucoup moins de mortalité infantile. En 1865, il perd trois de ses enfants de méningite cérébro-spinale.
Dès lors, il est obsédé par l'idée de soigner plus efficacement et se plonge dans l'étude intensive du corps humain, n'hésitant pas à déterrer des corps des tumulus indiens pour en étudier l'anatomie. Il se promène souvent avec un sac rempli d'os, ce qui le fait passer pour un excentrique.
John-Martin Littlejohn (1865-1947) le continuateur
D'origine écossaise, John-Martin Littlejohn reçoit une formation universitaire dans les domaines de la théologie, des lettres et de la médecine.
Il émigre aux USA en 1892 et y termine ses études de médecine.
Il vient consulter A. T. Still à Kirksville en 1892 pour des problèmes de santé chroniques et il est tellement émerveillé par le concept et la technique ostéopathiques, qu'il décide de devenir ostéopathe.
Il suit la formation au collège de Kirksville, tout en y donnant des cours de physiologie.
Passionné de science, il se heurte bientôt à Still, que les expériences douloureuses passées avec la médecine de son temps rend très réticent à intégrer les progrès de la médecine scientifique naissante.
William G. Sutherland (1873-1954), le novateur
Originaire du Middlewest américain, William Sutherland ne se destine pas à la carrière médicale. Il commence sa vie professionnelle comme apprenti dans un atelier d'imprimerie, puis devient journaliste.
C'est en tant que tel qu'il entend parler de l'ostéopathie au cours de l'année 1897.
Les propos qu'il entend semblent tellement contradictoires qu'il décide d'aller au collège de Kirksville pour se rendre compte par lui-même.
Il est particulièrement impressionné par ce qu'il voit – le nombre de patients venant de toute part et la qualité des soins et des résultats obtenus, qu'il décide de devenir ostéopathe.
Il commence sa formation en 1898 et reçoit son diplôme des mains même de Still en 1900.