Le crâne, une structure articulée, plastique et mobile
Un système articulé
Au lieu de considérer le crâne, comme on le fait depuis l'origine des temps, comme une boîte fermée et rigide, Sutherland le voit comme un système mécanique et émet l'hypothèse que puisque les os présentent entre eux des articulations, c'est que (la nature ne faisant rien d'inutile), ils présentent des mouvements, même s'ils ne sont pas perceptibles au premier abord, par une palpation « ordinaire ».
Un système plastique
Nous avons l'habitude d'examiner et d'étudier les os sur des spécimens secs qui nous apparaissent rigides, cassants. Un contact « ordinaire » avec le crâne peut conforter cette impression.
L'os vivant est de toute autre qualité, notamment les os crâniens, peu épais, plats.
Ils présentent un certain degré de souplesse inhérente, une plasticité qu'une main entraînée peut discerner et dont elle peut analyser les qualités.
Un système en mouvement
Un contact « ordinaire » avec le crâne ne permet pas de discerner le moindre mouvement. Mais une palpation plus fine (qui nécessite de l'entraînement) permet de discerner qu'il est animé d'un mouvement alternatif d'expansion et de rétraction.
- Ce mouvement fait penser à une respiration.
- Il est involontaire (par opposition aux mouvements musculaires, volontaires).
- On peut d'ailleurs le percevoir dans d'autres parties du corps.
- Les ostéopathes lui ont donné le nom d'impulsion rythmique tissulaire.
- Il semble animer tous les tissus vivants.
- Son origine est mystérieuse.
- De nombreuses tentatives d'explication existent, mais il faut bien reconnaître qu'aujourd'hui, on ne peut guère parler que d'hypothèses.
- Ce mouvement est si universel au sein du corps et si important, que Sutherland n'a pas hésité à l'appeler respiration primaire (existant avant même la respiration thoracique qui devient alors seconde).